Edito osteo

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L’ostéopathie revient sur le devant de la scène parlementaire et juridique avec une décision récente du conseil d’état en faveur des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes ( MKO ).

En france, en 2011, on comptait sur le total des ostéopathes ayant le droit d’user du titre, environ 50% de professionnels de santé répartis entre 40% de kinés, 9% de médecins et 1% d’infirmiers ou de sages femmes. Les 50% restants sont occupés par des ostéopathes non professionnels de santé.

Ce sont ces mêmes ostéopathes qui, regroupés en syndicats, exercent un lobbying puissant auprès de l’assemblée nationale pour essayer de faire pencher la balance en leur faveur.

Durant les 5 premiers mois de 2012, 133 questions ont été posées à l’assemblée nationale dont une majorité ( plus de 80 ) pour s’inquiéter de nos formations, à nous professionnels de santé. Un député zélé leur a emboité le pas en déposant une proposition de loi sans avoir vraiment consulté notre Ordre.

Le Conseil de l’Ordre qui a déjà clairement donné un cadre au statut de masseur kinésithérapeute ostéopathe dans un rapport rédigé en juin 2011 et revu en décembre de la même année, a officiellement pris position en écrivant au Pr Debré à l’origine de cette proposition.

Il est bien évident que l’on ne peut pas mettre à l’écart des discussions un Ordre qui représente plus de 40% des personnes autorisées à porter le titre d’Ostéopathe.

Quelle folie pousse donc ces parlementaires, ces syndicats, à intenter des actions devant le conseil d’état pour essayer de faire modifier la loi.  L’Association Française d’Ostéopathie et le Syndicat des Ostéopathe de France ont purement et simplement demandé d’annuler les articles qui prévoient la possibilité pour les professionnels de santé d’utiliser le titre d’ostéopathe.

Dans une lecture du Mercredi 16 mai, le conseil d’état estime que, après avoir entendu la Fédération des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs et le syndicat des écoles d’Ostéopathie professionnels de santé pour leurs défenses, leur intervention est admise et que les demandes des requérants sont rejetées.

Les arguments voulant nous faire abandonner une profession pour avoir simplement le droit de porter un titre ne sont tout simplement pas recevables. Les masseurs kinésithérapeutes, ostéopathes ou non, sont des professionnels responsables organisés en Ordre et respectueux d’un code de déontologie.

Cette semaine sera placée sous le signe de l’ostéopathie avec dès demain les détails sur les décisions du conseil d’état.  Mercredi nous essayerons de répondre à bon nombre de kinés qui nous demandent s’ils peuvent ou non manipuler sans avoir le titre de MKO.

Jeudi sera fait une place aux questions d’actualité et vendredi sera consacré à la vie du CDO du Doubs.

Bonne semaine à tous.