Le 27 mars 2015, le Conseil National de l’Ordre a rendu un avis qui va en surprendre plus d’un. En effet, après une argumentation mûrement étayée il ressort que le kinésithérapeute est habilité à pratiquer l’échographie dans le cadre de l’élaboration de son diagnostic kinésithérapique et de la mise en œuvre de ses traitements.
Alors que beaucoup d’entre nous ne sont pas formés à cette pratique, alors que les appareils d’échographie sont hors de prix pour une activité normale de kinésithérapie conventionnée et étant donné qu’aucune cotation n’est prévue pour réaliser ces actes, on peut se demander quel est le but de cette décision.
Il ressort que quelques rares confrères utilisent déjà ces techniques pour des rééducations bien spécifiques et que cet avis rend licite leurs activités. On peut aussi penser que l’évolution de la médecine et de notre profession peut donner une place à ce type de moyen diagnostic, tout en télétransmettant des données vers des cabinets d’experts à même d’interprèter des images récoltées à distance ( par exemple dans les déserts médicaux ).
Cet avis qui au premier abord peut paraître surréaliste est résolument tourné vers l’avenir et nous montre bien que notre profession est en pleine évolution. C’est une très bonne chose que de regarder vers l’avant.