C’est par ces mots qu’une de nos jeunes consœurs jette le pavé dans la mare en publiant en juillet un article sur son blog. Lire l’article en cliquant ICI
Le respect de la dignité des patients hospitalisés est un sujet qu’il ne faut pas prendre à la légère.
Article repris en Aout sur le blog d’une médecin de famille qui élargit le problème en posant la question : et chez vous comment ça se passe ( A lire ICI ) . Elle ouvre le débat en lançant une étude sur internet et en publiant une pétition qui a à ce jour reçu plusieurs milliers de signatures.
Cet article a le mérite d’avoir été repris par un grand nombre d’internautes et surtout d’être arrivé à la connaissance de la ministre de la Santé.
Un grand merci à ces deux femmes d’avoir souligné une évidence qui peut nous choquer en tant que praticien et à laquelle on est inévitablement confronté dès que l’on passe du côté des patients.
Puisque le sujet est ouvert : qu’en est il dans nos cabinets?
J’explique à mes stagiaires qu’il ne faut jamais être présent quand un patient se déshabille, qu’il faut toujours demander l’autorisation à une dame avant de lui dégrafer son soutien-gorge, que l’on peut très bien faire un bon bilan et soigner un patient en lui découvrant d’abord le haut et en lui permettant de se recouvrir avant d’enlever le bas. Notre cerveau est suffisamment bien organisé pour faire ensuite la synthèse de ce qu’il y a à voir ou à faire.
En réponse à un stagiaire qui me demande :
«mais tu fais comment si la patiente refuse que tu lui dégrafes son soutien-gorge?»
« Surtout, surtout tu respectes.»
Il n’y a pas de meilleur bilan ou de meilleur traitement que sur un patient détendu et en confiance. Le respect de la pudeur et de la dignité est un élément majeur de cette mise en confiance.
En kiné-ostéopathie, comme en périnéologie, il faut expliquer les actes qui peuvent porter atteinte à la dignité, être certain que le patient les a bien compris, lui donner un temps de réflexion et si possible obtenir son consentement éclairé écrit avant de commencer les traitements.
Nous n’avons pas mis en place de système de commentaires sur ce site, mais n’hésitez pas à mettre sur notre boite mail, votre position et vos expériences, que ce soit en tant que soignant ou en tant que patient et je vous promets que nous aiderons à faire avancer ce sujet qui est une des bases de la déontologie, un des grands piliers de notre Ordre.
Merci pour votre lecture
Michel Berreur